Miam Miam Glou Glou

J'y étaiiiiiiiiiis, wouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuh!!!

Paris Cookbook Fair, c'est LE festival du livre culinaire organisé par Gourmand Magazine! C'était du 22 au 24 février (hier quoi) au Carrousel du Louvre.

Grosse manifestation, c'est un salon qui rassemble le monde de l'édition et de la cuisine autour d'animations diverses (dédicaces, Show Kitchen, interviews, conférences etc...). A mon sens, le salon n'a pas eu assez de visibilité, je trouve qu'on en a peu parlé (hormis dans la presse spécialisée j'imagine) et surtout ça tombait pendant le salon de l'agriculture, j'ai trouvé qu'il n'y avait pas énormément de monde, c'est dommage parceque c'était vraiment bien!

A l'heure où le livre papier perd de sa puissance, ça fait quand même bien plaisir de voir autant de beaux ouvrages au m²! Je note surtout les éditions Phaidon, qui publient des livres très esthétiques ("La cuillère d'argent", "Where Chefs go to eat?", "Toscana", "India Cookbook"), un vrai régal!

Ma grosse motivation pour me rendre hier au Cookbook Fair était l'opportunité de rencontrer... Christophe Michalak! Interviewé pour Wine and Food World TV dans l'après-midi!

Mais avant, j'ai pu vraiment passer un bon moment...

Niveau miam, j'ai notamment goûté pleiiiiiin de petites spécialités suédoises, et rencontrer le chef du Bjork, hôtel/brasserie située dans le Val d'Aoste en Italie (mélange original)!
Ils ont été cool, ils avaient amené plein de petits trucs à goûter: du saumon mariné avec de la betterave et légèrement fûmé, du pesto suédois (choux/fromage et autres trucs que j'ai pas compris), du saucisson d'agneau, des fromages (y'en a un qui m'a rappelé d'une façon fulgurante le fromage que je boulottais à Barcelone), des boissons bizarres (une aux fleurs, légèrement pétillante, hyper agréable).
Il y avait également un stand de produits du Périgord (IGP) avec un foie gras... Pfioulalala une tuerie! Idée originale: prendre une petite meringue, y étaler de la confiture figue/agrumes et y déposer un morceau de foie gras! Vraiment sympa!

Les Suédois sont hypra-cool et leur bouffe aussi!

J'ai également pu goûter une glace. Mais pas n'importe quelle glace me direz-vous!
Cette glace, réalisée par Gérard Taurin repose sur une technique chinoise ancestrale: la glace est montée dans un saladier, lui-même au contact d'un saladier rempli d'eau, de glace (glaçons cette fois!) et de sel. C'est un genre de bain-marie mais à l'envers. Un marie-bain quoi (hohoho).

Donc la glace est composée de lait et de crème. Point barre. On peut l'aromatiser, ici c'était avec de la confiture de gingembre.
Le résultat était très suprenant, loin de la glace à la française (qui contient des oeufs), plutôt un mélange entre les granite et le sorbet. Ca m'a un peu rappelé la glace à la ricotta! L'avantage c'est qu'au niveau des ustensiles il fait une bassine, un saladier et un fouet, pas besoin de turbine ou autres et ça c'est hyper stylé!

En fait, on a l'impression de manger de la neige, je sais.

Ensuite, autre joyeuseté du Cookbook Fair... la Show Kitchen! Première fois que j'assistais à quelque chose de ce genre-là, le principe est simple: on cuisine pour vous et devant vous (ouais je sais, ça vend du rêve, je devrai travailler dans une entreprise de slogans).

J'ai donc vu un chef arrivé tout droit de Malaysie, qui avait un accent anglais déplorable mais une tchatche formidable!

Il souhaiterait se reconvertir en porn-star: à bon entendeur!

Il a cuisiné une sorte de soupe (super bonne idée vu le froid ambiant) dé-li-cieuse! Je suis arrivée vers la fin donc je n'ai pas tout vu au niveau de la technique et des ingrédients!
C'était un bouillon très parfumé (je dirai coriandre, citronnelle, gingembre) avec des noodles (de riz? elles étaient translucides), du poulet et des pousses de soja! En tout cas, ce qui était marrant, c'était de constater qu'au parfum, on aurait dit un plat indien, mais que cette culture du bouillon reflète les pays d'Asie pacifique, un beau mélange!

Ensuite, autre présentation Show Kitchen, celle de Cyril Rouquet ("and not roquet because you know, in France, a roquet is like... Rrrwwwouaf wouaf", private joke).
Mais siiiiiiiiiii, petit effort de mémoire...

Ca va mieux là? :

Mais oui! Un tablier rappelant les régimes totalitaires, un chronomètre qui vous faisait faire des crises de nerfs, des épreuves toujours improbables (cuisiner avec pour seul outil de cuisson un castor albinos lépreux et une prise péritel, McGyver style)... Cyril de la première promo de MasterChef!

Introdyioucingue Cyril Rouquet (and a luminosité de merde)

Encore une fois, une prestation super sympa, décontractée, très agréable!
Cyril a cuisiné un plat à base de thon (des énooooooooooormes steak de thooooooon *o* limite j'en bavais) et de crème de semoule ("semolina cream" j'ai cogité un moment avant de piger) avec des fleurs (apple blossom c'est hyper cool, j'ai goûté) ainsi qu'une tuile d'encre de seiche et un dessert, une pomme rôtie au microwaves (8mn) accompagnée d'une crème patissière et d'une chantilly montée au Philadelphia (mais merci quoi c'est l'astuce du siècle - au moins).

Mais qui est cette "commis" qui squatte l'estrade?

Bah en fait c'est moi hahaha (et oui, je ressemble à ça en fait). Donc comment je me suis retrouvée là?
Ben j'étais au premier rang (toujours assidue, oui oui oui), et j'étais super méga intriguée par cette histoire de tuile à l'encre de seiche. Cyril avait donc mis de l'encre de seiche à chauffer sur une poêle puis avait réservé le tout.
Or, le dressage du plat était terminé et la pauvre tuile était toujours dans son coin, seule dans sa p'tite pôele. Alors comme je commençais à avoir de la peine pour cette tuile abandonnée, j'ai levé le main pour demander à Cyril ce qu'il comptait en faire.

Bah en fait, dans le feu de l'action (cuisiner en live + faire le show, chapeau) il avait oublié la tuile (et je vous entends d'ici: "oh quelle tuile!" bon allez je sors) donc hop la tuile est allée rejoindre son steak de thon et sa "semolina cream". Pour me remercier, Cyril m'a demandé de le rejoindre sur l'estrade pour qu'on dresse le dessert ensemble. MEGA CLASSE!

Donc voila, je me suis retrouvée à farcir la pomme de crème pâtissière puis à "schmuter" la crème chantilly avec la poche à douille (grosse pression, je ne pouvais pas lui foirer son assiette test quand même) puis à déposer délicatement une pousse de daikon sur le tout!
Ce dessert est une pure tuerie et pour le coup, c'est vraiment quelque chose que l'on peut refaire chez soi, c'est un dessert honnête! Et le coup du Philadelphia dans la crème fouettée c'est top, ça fait que la crème prend plus vite (donc mes bras sont contents grâce à Cyril Rouquet) et elle a du corps, elle ne fond pas au bout de 30 secondes.

Super moment! Après Gourmand Magazine m'a shootée avec Cyril (qui s'amusait à piquer une fleur de capucine dans mes cheveux) et c'était vraiment chouette!

En plus il se trouve que c'est Cyril qui a animé la rencontre/interview/dédicace avec Christophe Michalak!

Introducing Christophe Michalak et la luminosité de merde (again).

Il venait présenter son émission "Le Gâteau de mes Rêves", diffusée sur Teva qui a pour mission de faire découvrir les pâtisseries du patrimoine français mais surtout de démocratiser et dédiaboliser cet art (eh ouais, rien que ça). Pour être déjà tombée dessus en zappant, c'est sympa car ça a le mérite de faire découvrir des pâtissiers et des pâtisseries. J'aime cet aspect de Michalak qui tout au long de la discussion est resté très humble mettant en avant le fait qu'il voulait rendre hommage à ces artisans méconnus. J'adore cette mentalité, c'est comme les chanteurs vedettes qui présentent au public leurs musiciens.

Donc voila, je ne vous cache rien en disant que l'audience comportait 90% de femmes... Dont celle de Michalak! ;)

J'en ai profité pour faire dédicacer le bouquin issu de l'émission "Le Gâteau de mes Rêves" (merci Flouflouuuuu :D) et le petit dernier, "Best of" (ouais j'avoue, j'ai craqué sur place, je suis faible...).
J'ai rougi, je lui ai dit qu'il représentait à mes yeux le Johnny Cash de la pâtisserie (compliment qu'il a apprécié apparemment!) et je lui ai demandé son dessert préféré en absolu: bah en fait, il aime plein de choses. Héhéhé, il devrait faire de la politique! Il a notamment cité le cheesecake et le flan (mmmhhhh du flaaaaaan).

Brigade de choc (ils ont insisté pour poser avec moi... Oui bon roh ça aurait pu être crédible!)

Voila, j'ai passé une super journée au Paris Cookbook Fair! L'ambiance était mi-décalée, mi-bobo, mi-bordélique, j'ai bien apprécié!

C'était très sympa de rencontrer Michalak et Cyril! Pour ce dernier je vais essayer de tester son restaurant (qui a soufflé sa 1ère bougie), le Louvre Bouteille! J'ai zyeuté sa carte sur le net, ça a l'air super bon et au niveau du prix c'est franchement correct! Le midi c'est 22e la formule entrée/plat ou plat/dessert, sans déconner, c'est top! Puis c'est bien situé!

On se quitte là-dessus mais je reviens vraiment bientôt (pour de vrai de vrai cette fois) avec:

- Une review de la formule Cook&Go avec un menu polynésien (déception totale)
- Des chroniques de livre: La Pâtisserie des Rêves, "Le Gâteau de mes Rêves" & "Best of" de Sir Michalak et si j'ai le temps, "Pomme de terre" de Frédéric Anton! Je me baserai sur l'objet et son esthétisme, le contenu visuel (qualité de la photo, typo pratique, ambiance du bouquin) et une recette test (d'où la nécessité de temps, j'espère que ce sera faisable durant ma maigre semaine de vacances).

Bonne grippe à ceux qui ne l'ont pas encore eue!

Besitos!

C.

Bonsoir... Ou devrai-je plutôt dire... BONNE ANNEE!!

Voila c'est dit! Amour, bonheur, réussite, de nouveaux épisodes de Qui veut épouser mon fils, de la crème fouettée... Et surtout, la santé (ah ben oui ma p'tite dame, que voulez-vous, sans la santé on est rien...)!

2013... Année d'la fraise? Année d'la braise?

Et Noel, c'était bien? Bien mangé, bien gâtés?

J'ai un peu tardé à poster parceque figurez-vous que je suis encore en vacances (ouais bon, demain je reprends alors on se calme) et je me suis un peu laissée vivre... Donc voila, je commence à déneiger mon cerveau pour que tout se remette en place!!

Je vous livre quelques petites recettes sucrées, réalisées pour la soirée du Nouvel-An!

C'est de la mignardise, d'la pâtisserie fastoche et toute mimi (on oublie pas, on est girly).

Alors, j'ai fait des petits muffins à la cannelle:

La recette est la même qu'ici: http://claratatouille.canalblog.com/archives/2012/06/26/24586656.html

Ainsi que des cookies aux Schokobons (histoire de les utiliser vu que je n'en mange pas):

Vous trouverez la recette ici: http://claratatouille.canalblog.com/archives/2012/06/13/24288325.html

Et petites nouveautés:

Des canneléééééééééés!

J'adore les cannelés. Genre rien que les Picard ils sont trop bons et alors ceux qu'on trouve au marché de Noel en bas des Champs-Elysées, quand il fait bien froid bien humide itou itou, miam miam miam.

A la base, ce n'était pas prévu, mais ce sont mes voisins (big up à mes voisins Ladurée qui m'accueillent à coups de risotto et de St Jacques quand mes parents partent en week-end - non je ne vous les prête pas, ce sont MES voisins à moi) qui m'ont motivée à tester.

Et bah ils ont bien fait! La recette est hyper facile et le résultat est vraiment chouette (c'était ma première fois et on aurait dit "des vrais"):

Pour une vingtaine de mini-cannelés:

- 250mL de lait
- 125g de sucre glace
- 1 oeuf entier et un jaune
- 30mL de rhum ambré (bon j'en ai mis un chouilla +, ben ouais c'était le Nouvel An quand même)
- 1 gousse de vanille (2/3g de vanille en poudre)
- 50g de farine
- 20g de beurre

Alors alors...
1. On bat l'oeuf et le jaune en omelette puis on y ajoute la farine + le sucre glace.
2. On fait bouillir le lait avec le beurre et la vanille. Si on a mis la gousse alors on passe le mélange au chinois.
On réserve le temps que cela refroidise.
3. On l'ajoute en 2 fois dans le mélange oeufs/sucre/farine puis on ajoute le rhum.
4. Zou, 12h au frais.
5. Enfin, il suffit de garnir les moules (en silicone para mi) en laissant 5mm en haut.
6. On cuit 10mn à 240°C puis 35 minutes à 190°C.

Ainsi que des petits pots de mousse au chocolat et au caramel:

Ouais je sais, vous vous dites là tout de suite "Ouah, mais son vernis est trop beau". Je suis d'accord, c'est un Urban Decay (il s'appelle Mars je crois).

Pour ça, bon ben en fait j'ai oublié la recette, mais c'était celle inscrite dans les tablettes de chocolat au caramel pâtissier de chez Nestlé.
Donc suivez-là!! Pour la "fantaisie", j'ai emietté de la madeleine au fond des pots (ouhlala, c'est la fêêêêête), c'était bon!

Et last but not least, j'ai fait ceci pour le fun:

J'ai fait ça devant ma télé, y'avait "Pirates des Caraibes", j'ai jeté des chamallows sur l'écran pour éloigner le Kraken et sauver Jack Sparrow (quelle bêcheuse cette Elizabeth Swan n'empêche).
Ce sont des brochettes de chamallows trempés dans du chocolat noir puis roulées (non pas sous les aisselles mais) dans de la noix de coco, un mélange noisettes/arachides grillées (Vahiné) et des billes soufflées au chocolat. On met ça dans un joli vase et hop ça fait de la déco!

Pour me faire pardonner de mon retard, je vous livre ceci:

La galette de Clara la bâtisseuse (je suis un peu dans un trip Ken Follett suite à la diffusion d' "Un monde sans fin" sur Canal +).

Hyper bonne, genre la meilleure que j'ai jamais mangée (et c'est pas pour faire "crari" parceque j'en ai déjà fait auparavant et celle-là a surpassé mes espérances), peu sucrée, bien feuillettée (même en dessous, elle était cuite comme il fallait), un bon goût d'amandes et uniformément dense!

Pour la réaliser (et désormais éviter de vous faire braquer dans une boulangerie) il vous faut:

- 2 pâtes feuilletées (genre les "Tarte en or" ou truc du même acabit)
- 200g de poudre d'amandes
- 40g de sucre vanillé et 40g de sucre normal
- 2 oeufs
- 100g de beurre mou
- de l'amaretto et 2 cuillères à café de vanille en poudre (facultatifs)

1. On prépare la pâte du dessous: on l'étale et on la pique.
2. On mélange les "poudres" et on y incorpore le beurre puis les oeufs et éventuellement la vanille en poudre.
3. On peut mettre un petit peu d'amaretto (liqueur italienne que je surkiffe de sa race) pour renforcer le goût d'amande.
4. On étale sur la pâte piquée et on oublie pas la fève.
5. On dispose au-dessus la seconde pâte et on soude bien les bords des deux pâtes. Avec la pointe d'un couteau on dessine sur la pâte, et on se prend pour un designer de vitraux du prieuré de Kingsbridge puis on la dore avec du jaune d'oeuf battu.
Enfin, on perce au centre et de façon régulière sur les côtés (on va dire 4 trous sur les côtés + un au centre, et ce sont des trous d'environ 0,5cm) pour que l'air s'échappe pendant la cuisson.
6. Et c'est parti pour 30/40mn à 210°C!

Ne vous inquiétez pas je ne vous oublie pas, à venir sur le blog:

- Un crashtest de la formule qui fait le buzz: Cook&Go
- Des reviews: le livre de la Pâtisserie des Rêves (reçu pour Noel) et Le Gâteau de mes Rêves de C. Michalak!
- Des révélations incroyables.
Et plein d'autres petites gourmandises!

Enfin bref, vous l'aurez compris, le mot d'ordre de 2013: du MIAM et du REVE, nom de Zeus!!

Tout un programme!

C.

Hey babe

Pour nourrir 3/4 amigos:

• 400g de pâtes.
• 150g de lardons (ou charcuterie type pancetta ou felino tranchée en allumettes).
• 4 œufs (compter en général un par personne + 1 pour la casserole).
• ½ sachet de parmesan et ½ sachet de pecorino râpés.
• Basilic, poivre noir.

Et le premier qui m'emmerde parce qu'on ne met pas de pancetta dans la carbonara mais une obscure charcuterie appelée giungiale je le frappe à coups de mon exemplaire d'Il cucchiaio d'argento, pour la forme. Amen.

(j'ai créé une polémique porcine suite à la publication de cette recette sur ce site de lumière, http://lastradascpo.wordpress.com/, celui qui vous montre que l'Italie ne se résume pas à la mafia et à un coup de boule, l'assoc' la plus souriante de la rue St-Guillaume)

No cream today, never never.

On met de l'eau salée à bouillir.

Pendant ce temps, on bat les oeufs avec les fromages et pas mal de poivre, c'est bon quand c'est relevé et que le poivre a de la longueur en bouche.

On met à cuire les pâtes (après avoir découvert l'usage des rigatoni pour cette recette, je redécouvre les spaghettis, mis de côté, mais qui tabassent bien aussi), et s'il vous plait, on les goûte plutôt que de se fier à la durée du paquet (les bonnes pâtes c'est au minimum des Barilla, on opte pour De Cecco maintenant les amis).

On fait revenir les lardons dans un peu d'huile d'olive avec le basilic.

On égoute les pâtes, on les remet dans la marmite, à feu doux, on ajoute les lardons puis les oeufs et on touille tout doucement avec une cuillère en bois pour que l'oeuf cuise et nappe les pâtes. Cela ne doit pas être liquide, ni cuit comme une omelette, mais onctueux, comme sur la photo.

Et c'est tout. C'est prêt en 20mn, ça demande pas non plus grand chose (mon tonton met des gros steaks de saucisson dedans, c'est plus sentimental que gustatif pour moi, mais faut avouer que la mache est agréable).

Voila, désolée, je croulais sous les mémoires de recherches, exposés etc etc... Qu'on arrête de dire qu'à SciencesPo on ne glande rien (d'toutes façons, celui qui m'embête, dans 3 ans je le rachète, na!).

Pour me changer les idées, je commence à réfléchir au menu de Noel (et aux cadeaux aussi hinhinhin - je sais pas faire le tréma la honte).

Au niveau de l'entrée, j'sais pas trop. J'aimerai bien genre du foie gras poêlé, fini au four pour avoir une belle croute croustillante (bave), avec une salade très fraiche style batonnets de pomme grany smith... Et des morceaux de homard... Des zestes d'orange et un peu de vanille. J'ai pas réussi à convaincre tout à fait ma famille de l'usage de la vanille dans les plats (et pourtant, pizza blanche avec mozza + vanille = poh poh poooooh), il va falloir que je démontre par l'expérience.

Pour le plat, classicos ça fait toujours plaisir... Une belle volaille avec une farce généreuse avec des cèpes, du lard de colonnata grillé, de la sauge, une viande bien arrosée pendant la cuisson, dorée, juteuse, tendre... Mmmhhh! Avec pourquoi pas un écrasé de pommes de terre au poivre? Qu'on assaisonnerait avec le jus de la volaille, bien réduit et épais...

Et pour le dessert... J'ai déjà fait des bûches ces deux dernières années (une très 1er degré avec génoise punchée au jus d'orange et ganache chocolat caramel, une autre façon traineau avec génoise prâlin/génoise cacao en damier, cimentée par une ganache chocolat simple, pour faire le traineau, on coupe les formes dans de la pâte sablée et on colle sur les côtés), là je verrai bien un gâteau en forme d'igloo avec une génoise (mmhh petite fixette) et une ganache chocolat noir/fleur de sel, peut-être un fond biscuitté comme socle? On verra...

Sinon, niveau mignardises, ça va y aller, je vous le dis! Truffes (cacao/pistache/noisette), sablés (cannelle/orange puis je bidouillerai selon les inspirations), des cupcakes (genre bien kitschy façon oreo/carambar et autre junk food régressive), je pense me lancer dans les cantuccini, et refaire des baci di dama ainsi que des macarons... J'ai trop hâââââââââte, ça va être Bagdad inda kitchen, je vais m'en foutre partout, ruiner ma manucure, violenter mon iPod, ça va être fou, ça va être dingue, ça va être MIAM.

Love,

C.

Menu qui change toutes les semaines.

Hier soir:

- Antipasti: Saint-Jacques crues, escalopées sur une salade tiède d'artichauts Castel au persil.

- Primo: Bigoli all' nero di sepia.

- Dolce: Gâteau aux pommes reinettes avec des morceaux de pommes pochés dans un sirop épicé (je tenterai cannelle, muscade, poivre long et ?).

Il faut y aller de toute urgence...

I Golosi: 6 Rue de la Grange Batelière, 75009 Paris
01 48 24 18 63.

Il pleut et j'ai pas de titre. Grossière référence au livre que je dévore en ce moment (jeu de mot en carton, pirouette cacahuète).

Figurez-vous que fin septembre, c'était l'anniversaire de ma mother, qu'elle adore le chocolat et qu'elle m'avait donc commandé un gâteau.

J'en ai donc profité pour tester les améliorations que j'avais méditées à Ischia, l'été dernier, en réalisant ce gâteau la première fois. J'ai la photo, sur Facebook, mais vu mon air niais dessus, je vais m'abstenir. C'est dommage, je suis bronzée dessus en plus.

Voici la fabuleuse histoire du moelleux au chocolat et à la ricotta, TCHIII TCHAAAA!

Enfin bref, la première fois que je l'ai fait, c'était dans une cuisine d'aubergistes, c'est à dire une cuisine que je ne connaissais pas, des ingrédients que je ne connaissais pas, pas mes ustensiles, pas mon tablier rose à pois (le plus difficile à vivre, je l'admets)... Mais au final, c'était très bon.

Les proprios m'avaient dit que tant qu'à faire un gâteau, autant en faire pour tous les clients présents, donc c'est pas des jolis moules qu'ils m'ont filé, mais des marmites. J'avais donc doublé les proportions en priant (ça m'arrive souvent en ce moment, faim de nourriture spirituelle?) Saint-Honoré (ce n'est pas qu'une pâtisserie indécemment bonne, c'est aussi le big boss des pâtissiers) qu'il fasse lever la chose de façon magique.

Et, nom de Zeus, ça n'a pas marché! (Noooooooooon, sans blaaaaaaaaaaague)

Je me suis donc retrouvé avec deux schmuts touuuuuuuuuuuuuuut plats, certes qui n'avaient pas l'air dégueu', mais qui étaient désespérement plats.
Pour arranger le coup, ni une ni deux, j'ai chourré de la crème hop, j'te monte une crème fouettée vite fait bien fait, j'étale ça joliement sur mes gâteaux, style "je re-dessine les Alpes lalalilalou", je saupoudre de cacao, je chourre (ah tu m'étonnes qu'après on dise que les Italiens sont tous des voleurs) deux grains de raisin que je fends en 4 (avec un peu d'imagination ça fait une fleur, alors arrêtez de pouffer bande de gueux!) et je pose ça au centre.

Et le pire c'est que c'est passé comme une lettre à la poste. Gruge gruge gruge totale. Je te transforme un truc qui n'a pas levé en dessert franchement bon (ma meilleure crème fouettée à ce jour, émotion émotion) et super joli (la crème fouettée assez ferme pour faire des pleins et des déliés, c'était de toute beauté).

ENFIN BREF.

Quelle joie de pouvoir refaire cette recette dans des moules à taille humaine! Et pour une fois, la "francisation" des produits m'a aidée, la ricotta en Italie est bien plus ferme que celle qu'on achète, ce qui est un peu plus délicat à incorporer de façon homogène.

Version pour la mother, fleurs en sucre de chez Vahiné (c'est gonflé)

Alors alors... :

• 200g de ricotta
• 3 oeufs
• 150g de chocolat
• 60g de sucre (j'aime pas quand c'est trop sucré donc à ajuster)
• 30g de maizena
• 1/2 sachet de levure
• Du cacao (amer, pas du Nesquick hein) et du beurre pour le moule

1. On beurre le moule et on le chemise de cacao; on met le four à chauffer à 180°C.
2. On clarifie les oeufs (juré j'ai failli écrire "yeux", ça s'arrange) et on fait fondre le chocolat (bain-marie, micro-ondes, qui suis-je pour juger?).
3. On mélange les jaunes d'oeufs avec le sucre, on ajoute la ricotta, la maizena, la levure puis le chocolat.
4. On monte les blancs en neige et on les incorpore délicatement au mélange précédent (avec une spatule en silicone).
5. On fait cuire 25mn. Bon après la cuisson dépend évidemment du moule, le mien était d'un diamètre réduit mais d'une grande épaisseur, donc c'est simple: plantez un couteau, la lame doit être un peu humide mais propre (ça craint, ça fait un peu serial-killer, j'ai passé l'après-midi à faire une fiche de lecture sur Jack l'Eventreur).

Et c'est finiiiiiiii. Il faut le laisser tiédir un peu.

Pour l'anniversaire de Charles, immortalisé par Léa.

Ce gâteau est top car vraiment léger: pas de beurre du tout comme dans les moelleux traditionnels. La ricotta est un fromage maigre (c'est du lait de bufflonne caillé, cf. l'article sur le Caseificio) donc on arrête de dramatiser...

Voila, un peu de musique pour résumer la météo: http://www.youtube.com/watch?v=1h1oRP7FfBw

Bon c'est pas que je vous aime pas, mais y'a le ONDAR Show et entre Arnaud Tsamère, Jérémy Ferrari, Florent Peyre et Cyril Garnier, mon coeur balance, ils sont beaux gosses et drôles huhuhu (voila, vous l'aurez compris je suis très très légèrement polygame, mais ce qui est bien c'est qu'avec le temps ça s'arrange pas).

A bientôt!

C.

(Vous l'avez vu, je n'ai pas énormément posté cet été, mais de toutes façons, l'été on part en vacances, on ne lit pas des blogs obscurs de pâtisseries girly.)

Schkoumoune girl: je suis rentrée lundi mais j'ai déjà une cervicalgie. Une cervicalgie c'est quand le docteur appuie bien fort dans le haut du dos et que vous vient l'envie de le buter. Pourquoi (une cervicalgie j'entends)?

Ben parcequ'on trimballe son sac de cours et un autre sac avec deux bibles de macro et microéconomie (pour aller les vendre chez Gibert, à défaut de vendre un organe), puis qu'à la librairie de SciencesPo, on achète 3 pavés de droit constitutionnel et d'histoire du droit (sachez-le, c'est la matière que j'apprécie le moins, mais au moins la Vème République c'est on ne peut plus concret alors on s'y fait), donc ça fait 3 sacs bien lourds, il fait chaud, pas de place dans le métro, on ajoute les achats Gibert et les achats Fnac, le bus qui n'est pas coordonné avec le Rer A et c'est LE BORDEL!

Mais ô douce joie j'ai pu revoir mes copiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiines hier!

(NDLR: mais arrête de raconter ta vie et balance ta recette, gougnafière!)

Bref, pour vous remettre de bonne humeur malgré la reprise des cours, n'oubliez pas de vous concocter de jolis 4h... Avec les copines de préférence (histoire de rigoler comme pas permis, ça aide ;) ).

Vous l'aurez compris (j'adore faire de la pseudo macro avec mon téléphone, mais surtout:) ce sont des MUFFINS! Je vous en propose ici 3 versions assez diverses, de la plus régressive à la plus subtile (oui, le muffin ce n'est pas forcément ce truc énorme du Starbucks, ça peut aussi être petit, mimi et plus fin).

* Les muffins citron/pavot:

J'aime assez le mélange, c'est frais, acidulé, ça change!
(Caissettes vertes sur la photo)

(Pour 15 muffins grosso modo)

- 250g de farine
- 120g de sucre
- 2 oeufs
- 80g de beurre
- 150mL de lait
- 1/2 sachet de levure
- 1 ou 2 citron(s)
- 2 cuillères à soupe de pavot

1. On met le four à chauffer à 180°C.
2. On fait fondre le beurre, on réserve (histoire qu'il refroidisse).
3. On mélange les ingrédients secs ensemble: farine, sucre, levure et pavot.
4. A part, on mélange les oeufs, le beurre et le lait.
5. Hop, on incorpore le mélange "sec" au mélange liquide, il faut que ce soit bien homogène.
6. On répartit dans une plaque à muffins chemisée de caissettes, on décore (amandes effilées, poudre de pistache, décos en sucre, etc...).
7. Et c'est parti pour 15/20mn! Pour la cuisson, mon four ayant mon âge (18 ans presque et demi donc) et étant assez capricieux (comme moi également), je mets une dizaine de minutes en four à chaleur tournante puis une fois que je vois que ça a gonflé et que c'est cuit mais un peu pâlot, je termine avec 5 minutes en chaleur tournante + grill (je sais pas si c'est très catholique - ou juif, musulman, protestant, ce que vous voulez), mais ça marche plutôt bien ma foi!

* Les muffins à la vanille et au coeur de Nutella (marque déposée, tout ça tout ça):

(Caissettes bleues, on l'aura compris)

On reprend les mêmes quantités que pour la recette précédente, le déroulé est le même sauf que:

1. Dans la partie des ingrédients secs, évidemment vous ne mettez pas de pavot mais de la vanille en poudre (gousses que vous fendez vous-même ou alors référez vous à l'astuce tout en bas de l'article). Je dirai une grosse gousse ou 3 pointes de couteau de vanille en poudre.
2. Vous diminuez la quantité de sucre (disons 80g de sucre + 1 sachet de sucre vanillé, on peut encore en mettre moins - ce que je fais - mais ça peut ne pas plaire à tout le monde).
3. Au moment de verser dans les moules individuels, on remplit les 2/3 de la caissette de pâte, on pose une demi cuillère à soupe de Nutella puis on recouvre de pâte.

C'est LE muffin gourmand, régressif, réconfortant avec un verre de lait glacé miam miam.

Je comptais en faire pour retrouver mes copines hier, mais Marina m'a cassé mon délire en m'annonçant qu'elle ramenait un gâteau au Nutella (mais je t'aime quand même ma poule). La reprise de Masterchef ayant boosté mon côté "aventurière culinaire de l'extrême", ma cuisine s'est transformée en boite mystère géante où tel le niffleur à la recherche d'or (si tu n'as pas lu Harry Potter, désolée, ça ne te parlera pas), ma truffe était à l'affût du "miam point" (= à prononcer "poeeuuunt"). Et c'est en farfouillant dans ma cave que j'ai trouvé LE GRAAL: un pot de confiture de mûres que ma maman faisait il y a un petit moment, du temps où le jardin grouillait de mûres.

Je n'aime pas la confiture, à chaque fois que je me lance à Carrefour et que je choisis un pot, je décroche au bout de 3 ou 4 dégustations. Je trouve ça toujours trop sucré et au final toutes les confitures ont le même goût (un goût de sucre). Quand j'ai envie de manger des toasts, je tartine de la compote dessus (juré c'est vrai), et là ça me va: j'achète des compotes pas trop sucrées, on sent le goût du fruit, c'est nickel!
Mais évidemment, la seule confiture qui fait exception dans mes reproches c'est cette fameuse confiture de mûres, je suis trop contente d'en avoir retrouvé deux pots!

J'ai donc fait hier des muffins à la vanille avec un coeur de confiture de mûres:

Et vraiment c'était encore plus top car Elora (qui - on est d'accord les filles) est pour le moins difficile (mais on l'aime car notre groupe n'est qu'amour), aime la confiture de mûres. J'vous jure, j'en aurai pleuré de joie.

* Les muffins à la vanille et coeur de confiture de mûres:

Allez hop hop hop, on reprend toujours les mêmes quantités et pour le déroulé on va à la recette des muffins au coeur de Nutella:

1. Toujours les deux premiers principes de la recette précédente. Pour le sucre, les 90g deviennent 20g de sucre blanc et 70g de cassonade (+ un sachet de sucre vanillé).
2. La demi cuillère à soupe de Nutella se transforme en deux petites cuillères (cuillères à yaourts quoi) de confiture.

/!\ Attention, une scène d'une violence insoutenable:

Un bien bel éventrage de muffin, "Tarantino-style", dans les règles.

J'ai vraiment bien aimé cette recette, je compte en refaire prochainement! Ca rappelle les papi-Brossard (oui on appelle ça comme ça chez nous) fourrés à la fraise (bon en meilleur quand même hein).

Et donc pour la vanille, après avoir galéré à collectionner les tubes d'extraits de vanille qui devenaient tout collants et devoir fendre des gousses en vitesse car le lait pour le flan allait déborder de la casserole (une organisation sans faille, Frédéric Anton m'aurait déjà défoncée) j'ai trouvé un truc bien pratique au Lafayette Gourmet:

Tadaaaam!

Alors, c'est un pot de 36g de vanille bourbon en poudre. Ca coûte dans les 7€.
7€ pour 36g? C'est cher?

NEIN NEIN NEIN. Sauf erreur de ma part, les gousses de vanille Vahiné (oui je parle en référence GMS, en allant dans des épiceries et magasins spécialisés c'est même pas la peine, à moins d'avoir un rein en trop) conditionnées par 2 valent dans les 4€.
Sachant qu'en général une gousse contient peut-être 2 ou 3g de grains. Et si vous gardez trop longtemps les gousses, elles risquent de sécher et c'est un peu galère à utiliser.

Mes chers enfants, faisons le calcul.

J'ai 36g pour 7€. Avec une gousse j'ai, allez, 6g (2x3g) pour 4€.
Le calcul ne serait-il pas vite fait? Alors certes, dans certaines préparations, on peut faire infuser la gousse puis la retirer, juste pour rajouter du goût.
Eh bein, vu l'économie réalisée, on peut se permettre dans ces cas-là de rajouter un petit peu de poudre en plus!!

Franchement, elle est pas belle la vie?

Sinon, j'ai également acheté là-bas de la pistache de Bronte en poudre (je vous parle même pas du prix de la pâte, bon allez, si, 13€ les 200g, ça fait mal quand même) et de la gelée de vanille. Voila, je suis une fana de vanille, j'ai craqué en voyant ce pot, une gelée transparente, constellée de grains de vanille avec une belle gousse trônant fièrement dans le pot.
Mais voila. COMMENT CA S'UTILISE?
En accompagnement d'une salade de fruits rouges? (en belle quenelle surplombant des framboises?)
Pour napper une belle tarte aux fruits frais?

Voila, je sais pas trop. Si vous avez des pistes, je veux bien faire des expériences!!

Bon dimanche!

C.

Un titre peu évocateur, je vous le concède, et qui surtout n'explique pas le retard de ce post.

Dans les grandes lignes, on va dire qu'entre le stage et la vie en dehors du stage il ne restait pas beaucoup du temps, ou du moins pas assez pour poster un truc décent qui m'aurait convenu (et puis de toutes façons, roh, c'est les vacances nom de Zeus!).

Là sinon, j'ai fini le stage chez Marinella (qui était juste comme ça - vous me voyez pas mais j'ai les pouces en l'air) et j'ai pris le bâteau pour Ischia où je suis religieusement mon programme: manger, lire et dormir (dans l'ordre ou non). Bref, on y va.

Nous voici nous voila donc pour le report (prononcez "wiiiiipowwwte", thx) d'une journée un peu particulière: une journée dans un Caseificio.

Bon primo, c'est quoi un Caseificio?

Alors scusi, mais déjà, sur un autre ton, hein!
Un caseificio c'est l'endroit où l'on produit de la mozzarella et de la ricotta (ohhh I saw what you did there), nous sommes allés à Caserta, un "paese" à une bonne heure en voiture de Naples.

Et qui dit mozzarella dit lait et qui dit lait dit... BUFFALA!! Voila on y arrive, le côté chouettos de la journée était en prime de pouvoir saluer mes copines les bufflonnes qui sont juste trop adorables et leurs veaux qui n'en sont pas moins "cro mimiiiiiiiiiiii" (j'ai voulu en choper un en lousdé pour le ramener à Parigi mais on m'a dit "nooooo nooooooo nooooooo").

Alors, la bufflonne à la base, c'est un animal que l'on trouve en Asie et en Afrique, pas franchement en Méditerranée. Mais avec le temps et les voyages elles s'y sont installées et y vivent plutôt pèpère sans demander leur reste. Ce sont des bufflonnes laitières, donc composées de 60% d'os pour 40% de chair (comme nous avons-nous les vaches laitières et les vaches à viande).

Et hormis l'impression que la bufflonne donne (c'est quand même très très gros et ça a des cornes, c'est pas propice à engager la conversation), c'est très joueur et très très peureux.
Je m'explique.

Quand on s'approche des enclos, les bufflonnes arrivent en mode "wesh t'es qui toi?" en ouvrant de grands yeux. Puis lorsque l'on s'approche, elles ont un soubresaut de panique et partent en galopant. La bufflonne est donc curieuse mais peureuse, ce qui ne facilite pas sa vie sociale.

kikoo

La minute "Aaaawwww": un veau qui me grignote le doigt / Votre dévouée servitrice qui se cache derrière ses tiffs

Bref, passons au côté technique.

Le lait des bufflonnes est récolté et a 3 usages:

- la partie grasse devient de la mozzarella (miam miam)
- la partie maigre, le "caillé" devient de la ricotta (miam miam)
- le reste (lait qui ne correspond pas aux normes car la mozzarella et la ricotta sont des produits protégés) va à l'alimentation des bufflonnes

Tout le monde s'y retrouve, pas de pertes, c'est la fête (ouhlàlà rime de folie).

Pour faire la ricotta, on laisse le lait se cailler, pif paf pouf, c'est fini.

Pour faire de la mozzarella c'est un peu plus compliqué: le lait passe sous diverses températures pour devenir un peu élastique:

Ensuite il passe dans un moule à mozza (100 ou 250g):

Puis on les fait ploufer dans de l'eau un peu salée:

Et c'est tout. C'est un produit ultrafrais qui n'est pas pasteurisé alors hop hop hop on se la mange vite fait bien fait avec une p'tite salade de tomates et du jambon. Ou bien toute seule, c'est ce que je préfère.

Et là, le monsieur, tac tac il fait une tresse ni vu ni connu. Et elle était très très bonne je peux vous le dire!

Bon après, la mozza, on ne la mange pas direct en sortant: j'ai testé et c'est très chaud et très élastique façon chewing-gum.

Voila voila, mine de rien, ça a bien pris la journée tout ça!

Bon c'est pas tout ça, mais faut que je me douche vite fait bien fait avant d'aller dîner (histoire d'enlever les multiples couches de +50 et de répulsif à moustiques).

Pour finir, en bonus, une petite blague racontée à un dîner de conférence en novembre par Sir David Colon (qui pour la petite histoire est le directeur du campus de Paris - en fait je suis une Sciences Piste - et m'a subie pendant un semestre d'histoire):

"C'est Haydn qui rentre dans une pizzeria et qui dit ' Eh! Mozart est là? ' " (= mozzarella)

A plus et bonne pistoche!

C.

Buongiorno !!

Eh oui, déjà une semaine que je suis installée c’est fou, c’est passé très très vite !!

Donc pour les deux du fond qui n’auraient pas suivi, je suis partie à Naples faire un stage d’un mois chez le cravatier de luxe Marinella (et je plie des foulards incroyablement beaux à 200€ pièce). Je me la joue un peu Cristina Cordoula, je l’avoue, je conseille les clients sur le modèle de cravate à prendre en fonction de l’occasion, la couleur de la chemise et du costume tout ça tout ça.

Bref. Mais Naples, ce n’est pas que les cravates.

C’est également une chaleur incroyable, qui révèle une nouvelle nature à mes cheveux, jusque-là inconnue, c’est comme si mes boucles se réveillaient. Mais passons, on s’en fout et puis j’y connais rien en cheveux, alors…

Vue de l'appartement dans lequel je loge, il y avait un mariage, awwww!

Ici, il cibo (= la bouffe parbleu) est une institution. Tout le monde cuisine, il y a autant de marchés que d’églises (c’est-à-dire beaucoup, mon amie Napolitaine Maria m’ayant dit : « tu sais, dès qu’on a tué des gens au cours de l'Histoire, on a mis une église, pour compenser ») et même le moindre supermarché, du Carrefour market à la supérette d’en bas de chez moi donne vraiment envie !
D’ailleurs, petite anecdote : le premier jour de mon arrivée, je suis allée faire des courses, et (réflexe nord-européen) j’ai cherché des compotes partout. Eh bien sachez qu’il n’y en a pas, et ce tout simplement car ici, les fruits sont délicieux (avec un vrai goût et pas de flotte) et coûtent moins cher qu’en France !

En tout cas, dès que je suis en Italie et que je fais des courses, je me jette sur les yaourts à la banane, un de mes péchés mignons, introuvables dans l’hexagone.

En outre, le prix des restaurants est également assez impressionnant tellement il est bas ! Ici, la pizza la plus chère dans un restaurant vraiment sympa, branché, coûte 7€. Et attention, pas de pizza raclette ou pizza merguez savoyarde, ça n’existe pas !

Bref, ici, on fait plaisir à son palais pour une somme modique.

Il y a également une vraie fierté dans le fait de consommer « local ». Pour dire, mes amis Napolitains, Alberto et Maria, m’expliquaient l’autre jour que l’eau qui arrivait dans leur robinet est une eau très purifiée qui provient de la ville de Naples, de souterrains historiques servant à ravitailler les soldats en eau potable. On ne rigole pas avec ça, guagliù !

Pour revenir à la cuisine à proprement parler, les Napolitains ne comprennent pas pourquoi on s’extasie autant sur ce sublime plat de linguine au poulpe. Ben oui, ils ont juste fait sauter une tomate, revenir du poulpe et hop, dans les pâtes al dente. Mais si ils savaiiiiiiiiiient qu’un tel plat est introuvable dans les restaurants !

Passons à quelques plats que j’ai pu déguster au restaurant Manicomio (littéralement « l’asile de fous »). Ce restaurant propose un rapport qualité/quantité/prix proprement incroyable et il y a un côté lounge avec des gros sièges moelleux et des parts de gâteau à la poire et à la ricotta… Je sens que je vais y retourner avec un bouquin…

Une pensée toute particulière en ces moments difficiles pour Herr L.S

Bon je n’ai pas eu l’honneur de déguster cette entrée, c’était celle de mon père (moi j’avais pris des bruschette délicieuses !). C’est une salade de poulpe tiède avec des pommes de terre et des olives. C’est juste dé-li-cieux !

Ce sont des pâtes à la courgette, au basilic et au provolone. C’était vraiment bon car assez subtil dans les saveurs. J’ai toujours trouvé que le basilic ça marche bien avec la courgette, c’est comme si ça prolongeait son goût. Et puis le provolone évite que tout soit fade. Je pense que je le referai !

D’ailleurs, il y a des moyens pour rendre la courgette plus funky.

• Idée 1 : omelette aux courgettes (pour deux).

1. Vous battez 4 œufs avec du parmesan.
2. A part vous faites revenir 2 petites courgettes en rondelles avec du basilic dans un peu d’huile d’olive.
3. Une fois que les courgettes sont cuites mais encore un peu croquantes, vous les ajoutez aux œufs, vous mélangez un peu.
4. Vous remettez le tout sur le feu et puis bon, vous faites une omelette quoi !

• Idée 2 : carbonara aux courgettes (pour 3).

1. Vous battez 4 œufs avec un demi-sachet de parmesan, un demi-sachet de pecorino (fromage de brebis qu’on trouve facilement au rayon parmesan râpé) et quelques tours de poivre.
2. Vous faites revenir 2 belles courgettes avec du basilic dans un peu d’huile d’olive. Une fois qu’elles sont cuites, vous réservez.
3. Vous faites cuire 250g de pâtes (Rigatoni, miam miam) al dente. Ne vous fiez pas au temps indiqué sur le paquet, goûtez nom de Zeus !
4. Une fois que les pâtes sont cuites, vous rajoutez les courgettes, vous remettez le tout à feu doux puis vous ajoutez la préparation aux œufs et vous mélangez un peu, histoire que les œufs et le fromage fassent une crème qui nappe les pâtes.

Bon, c’est pas que je m’ennuie avec vous, mais je suis invitée à déjeuner chez Maria et Alberto, il faut que je me prépare un peu avant de monter sur la Vespa (un autre truc que j’ai découvert ici, et que j’adooooore ! ).

Je vous laisse avec une bonne chanson de Lucio Battisti, « Acqua azzurra, acqua chiara » dont les cuivres me rappellent 4 garçons dans le vent… http://www.youtube.com/watch?v=99n0yQG2pcI

C'est joli la baie de Naples la nuit, hein!

Dernière recette avant mon prochain départ pour Naples, à savoir jeudi!

Je ne vous laisse pas comme ça, voici une petite recette de muffins très simple et vraiment chouette (ils sont bien moelleux, se tiennent, tout ça tout ça).

Pour 15 muffins:

• 250g de farine.
• 80g de sucre.
• 1/2 sachet de levure.
• 2 oeufs.
• 150mL de lait.
• 80g de beurre.
• Une pincée de sel.
• Quelques gouttes d'extrait de vanille.
• Ce que vous voulez (chocolat, nutella, épices, fruits et que sais-je, je ne suis qu'une humble blogueuse).

1. On préchauffe le four à 180°C.
2. On fait fondre le beurre puis on le laisse refroidir.
3. Dans un saladier, on mélange tout ce qui est "sec" (farine, levure, sel, sucre, pépites de chocolat etc) et dans un autre tout ce qui est liquide (oeufs, beurre, lait, vanille...).
4. On ajoute le liquide au sec, on mélange de sorte à ce que ce soit homogène.
5. On verse dans des moules à muffins (j'aime bien mettre des caissettes, c'est joli, puis ça minimise la vaisselle hinhinhin).
6. On compte 15/20mn de cuisson.

Et voila, trop fastoche!!

Ceux que vous voyez sur la photo sont au Nutella (une grosse cuillère à soupe) mais j'en ai fait tout à l'heure avec mes restes de tablettes de chocolat (noir/blanc/pralinoise), et ils ont duré 10 minutes...

Pour l'anecdote, je les ai faits pour mes copines Isabelle et Catherine (big up les sistaaaaaas) et le big-band (big up les gaaaaaaaaars!).

Effet spécial pour que l'on se rende compte du moelleux de la chose.

Bref, je pars dans le 3615 ma vie pour vous dire que c'est le dernier billet que je poste depuis ma son-mai.

Je l'ai dit en préambule, je pars donc à Naples en stage pour un mois, mais je ne compte pas laisser le blog à l'abandon! Teu teu teu.

Il y a des chances pour que je ne poste pas tisuite tisuite, il faut que je m'installe, prenne mon rythme etc... Mais j'ai tout plein d'idées, je vais cuisiner avec de vrais fruits et légumes qui ont du goût (à moi les pêches de vignes miam miam), et je posterai des recettes classiques italiennes mais "with a twist"! Et puis je vous mettrai de belles photos des marchés (avec des poissons qu'on ne trouve pas ailleurs), de la vie culinaire napolitaine...

Eh oui, vous allez voir que Naples, ce n'est pas QUE la pizza (pour la petite histoire, elle est née là-bas, pour la reine Marguerite - ahhhhh la Margherita... Ahhhh la Regina...).

Ci vediamo, guagliù!

C.

Bon bon bon...

D'avance, je m'excuse pour le style, la grammaire et le vocabulaire qui risquent d'être un peu douteux... C'est à dire que j'ai un peu beaucoup sommeil, m'voyez? J'ai toujours une excuse pour me coucher tard.

Celle d'hier, c'était le repas de fin d'année de l'orchestre. On vire 30 secondes dans le 3615 ma vie, mais j'avais trop hâte d'y aller car:

- C'est une occasion pour bien se marrer

- Je peux faire des dégustations comparatives de quiches et autres tartes salées (big up à la personne qui a fait une tarte poireaux/chèvres/lardons hier, grande gagnante)

- Ca me fait une excuse pour cuisiner pendant des plombes

- Les gens se rappellent que je suis une fille parceque je fais des efforts de coiffure, de maquillage et de sapes (une mini jupe doré, après 1 an d'abstinence de jupe le mardi pour rester décente derrière la batterie)

- Et cherry on the top, je ne me fais pas engueuler parceque je n'arrive pas à tenir le tempo (mais ça, de toutes façons, c'est pas ma faute, tout le monde ralentit, alors le tempo en prend un coup et même si j'accélère, ça restera décalé, voila, chef, c'est dit)

J'avais écrit dans l'article précédent que je tenterai de faire un gâteau s'inspirant du Grand Cru de la Pâtisserie des Rêves... Eh bien, pari réussi!!

Ce fut long, mais ça en valait la peine!!

Bon, petit point "j'ai le seum", j'avais pris plein de photos avant de partir avec, mais évidemment, la carte mémoire a bugué, évidemment, le peu qu'il m'en reste sont pourraves et montrent juste les différentes strates. Bon, bref, croyez-moi, faites un appel à témoins à Chennevières, c'était pas trop moche! Ca avait cette tronche là:

Oui je m'emmerde pas, je compare mon gâteau à l'Opéra de Dalloyau

Bon, concrètement, c'était quoi? En partant du bas vers le haut, on avait:

- Une fine génoise (pour stabiliser)

- Une ganache au chocolat

- Un croustillant sablés/gavottes/chocolat et fleur de sel

- Une mousse au chocolat

- Une coque de chocolat fondu

Donc oui, si l'on n'aime pas le chocolat, c'est problématique. 

C'est une recette longue non pas par les temps de préparation (chaque élément prend 10/15mn à faire) mais par les différentes réfrigérations (croustillant, mousse et ganache). Ca m'a pris deux soirées car je travaille en journée, mais on peut s'y mettre le matin pour le soir, ça marche!

Au niveau des ustensiles, il faut un rectangle style entremets, sinon, rien de bien folichon.

On commence par la ganache:

• 200g de chocolat noir (j'aime bien le Nestlé, il est meilleur que le Lindt je trouve!)
• 20cl de crème semi-épaisse (18%, il faut ce qu'il faut)
• 40g de beurre froid coupé en dés 
• 1 petite cuillère à soupe de sucre (bien rase)

1. On casse les biscuits et les crèpes dentelles (pas trop non plus, il faut qu'il y ait de la mache).
2. On fait fondre le chocolat.
3. On incorpore le chocolat aux brisures de biscuits. On assaisonne de fleur de sel (et là, y'a pas de mystère: on goûte, merci).
4. On dépose une feuille de silicone ou de papier cuisson sur une plaque, puis on dépose le rectangle. 
   On étale le croustillant dans cette forme et on égalise bien.
5. Hop, on congèle allez, 2h je pense que ça suffit.Comme ça, ça durcit, ça fait une plaque et c'est beaucoup plus facile pour l'assemblage.
   (NB: comme au niveau du timing c'était pas la fête, je l'ai congelé un peu moins de 24h, je ne pouvais pas faire autrement. Je me posais des questions au niveau de l'humidité toussa toussa, et la prochaine fois, pour que le croustillant croustille plus, je tenterai seulement 2 heures de congélation).